Le grand frère ou l'oncle peuvent faire office de référent du père lorsque les malheurs de la vie font que le père est mort ou parti. Dans un couple homosexuel de femmes, il y a souvent un homme qui est soit le père séparé, mais identifié, soit un père que les psychiatres appellent le père de substitution, le frère du conjoint par exemple.
Je reconnais tranquillement que je n'ai pas la réponse à mon interrogation.
En revanche, ce que je sais, monsieur Gorce, c'est que la médecine répond à des cas pathologiques. Le raisonnement est un peu basique : à force d'accumuler les syllogismes, le résultat final est en contradiction avec le début. Dans cette optique, je me pose la question de savoir s'il faut aider un couple qui n'est pas stérile à avoir un enfant. Pour moi, la réponse est non, en tout cas pas dans le cadre de ce débat sur la bioéthique, pas dans la médecine. Sinon, nous serons, pour répondre à tous les désirs individuels et à toutes les insatisfactions, obligés d'élargir le champ de la médecine. Très vite se posera la question du remboursement et apparaîtra un système à deux vitesses : si c'est par confort ou commodité, il n'y aura pas de remboursement, alors qu'il y en aura dans le cas d'une pathologie.