Je m'associe aux félicitations adressées à Gaëtan Gorce, qui a eu le mérite de montrer qu'il y avait un problème de cohérence.
Force est de constater que deux conceptions de la filiation s'opposent et nous devons affronter ce clivage jusqu'au bout. Il est d'abord une conception purement culturelle, affective, éducative de la filiation : deux adultes décident de fonder une famille et d'avoir ensuite des enfants en utilisant tous les moyens, y compris techniques, pour y parvenir. La seconde conception repose sur un ancrage corporel : il va évidemment de soi qu'avoir des enfants suppose de les aimer et de les élever ; il existe une différence sexuelle et la filiation est bâtie sur cette différence.