Il leur a été opposé parce que le problème du financement se pose. C'est une question de société : peut-on mettre en oeuvre le même financement pour résoudre des problèmes sociétaux que pour des raisons médicales ? Je n'apporte pas la réponse, mais il s'agit d'une question importante.
La deuxième question que je veux poser très clairement est la suivante : si l'on dit – c'est la position de mon groupe – qu'il convient d'accepter l'AMP pour les couples de femmes, n'y a-t-il pas discrimination si, dans le même temps, on refuse la gestation pour autrui ? (« Non ! Non ! » sur les bancs du groupe GDR.)
C'est une question ouverte, que je me pose à moi-même, dans la mesure où je ne suis pas favorable à la gestation pour autrui et je ne considère pas, mon cher collègue, que cette position soit conservatrice. J'estime même, peut-être à tort, qu'elle est progressiste. Je n'y suis pas favorable parce que je pense qu'il y a un risque mettant en jeu une valeur que nous partageons : celui d'une marchandisation du corps humain. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)