Vous ne pouvez pas dire que le public et le privé emploient les mêmes méthodes. Je vais comparer deux centres – il y en a un à qui mes propos ne plairont pas, mais tant pis !
Je ferai la comparaison, à Toulouse, entre un centre privé et un centre public, le CECOS.
Lorsqu'un couple a réussi à avoir un enfant grâce à l'intervention du CECOS, on l'informe de l'existence d'une association de chercheurs et de médecins, et de la possibilité – ce n'est en aucun cas une obligation – de faire un don financier pour leur permettre d'assister à des colloques, puisque de moins en moins de moyens sont consacrés à l'hôpital public.
S'agissant du centre privé, plusieurs couples ont témoigné des mêmes faits. Outre les dépassements d'honoraires qu'ils ont soulignés, ils se sont étonnés d'avoir eu à payer quelque chose, sans être remboursés par la suite. Bien entendu, je parle d'une même démarche, celle d'un couple ayant la même demande, et des différences de traitement entre le centre public et le centre privé.
Une autre méthode me déplaît particulièrement dans les centres privés. Lorsqu'un couple vient procéder à une fécondation in vitro, le futur papa est informé que le centre gardera un peu du sperme qu'il a donné. Si les fécondations in vitro aboutissent à l'arrivée d'un enfant, couronnant ainsi le projet parental, le centre contactera le père pour libérer les paillettes de sperme, faisant de lui un donneur forcé. Lorsqu'un couple est dans la demande, dans l'attente d'un enfant, qu'il souhaite à tout prix avoir cet enfant, on peut lui faire accepter presque tout !
Vous pouvez m'objecter qu'il y a en cela une certaine éthique : s'ils ne sont pas parents, les paillettes de sperme ne seront pas libérées. Quoi qu'il en soit, ce ne sont pas des conditions d'acceptation pour des dons de sperme.