J'ai également écouté avec beaucoup d'attention les propos qu'a tenus tout à l'heure M. le rapporteur, et je m'y suis retrouvée. Personnellement, je ne voterai donc pas les amendements de mon groupe ; comme on l'a déjà dit, les points de vue sur cette question transcendent les groupes. Nous avons d'ailleurs déjà eu à discuter de lois portant sur des questions – bioéthique, droit de mourir dans la dignité – qui relèvent de la conviction personnelle plutôt que de positions partisanes.
Pour ma part, je me retrouve dans les propos qui viennent d'être tenus par M. Gosselin. Le don doit rester désintéressé, anonyme et totalement gratuit. Pour que ces principes demeurent respectés, il n'est pas possible que le don soit géré par le secteur privé, car ce serait, on le sait, accepter la possibilité, à terme, de sa marchandisation ou de sa financiarisation ; l'ensemble de mon groupe partage cette position.
En outre, je suis personnellement favorable à ce que l'on ouvre la possibilité du don à des femmes qui n'ont pas encore eu d'enfant. Pourquoi faudrait-il être déjà parent pour faire un don ? Franchement, je ne vois pas le rapport, d'autant qu'il n'est pas nécessaire de remplir une condition analogue pour d'autres dons ; le rapporteur le disait, et j'approuve pleinement son point de vue. Je tiens plus à la relation d'amour entre adultes et enfants qu'à une relation génétique.