Pas uniquement, mais il est vrai qu'en général, on fréquente plutôt des gens qui ont à peu près le même âge.
Une fois que le couple a été informé qu'il devra attendre deux ou trois ans, il y a deux avantages à lui proposer de trouver dans son entourage des personnes capables de donner des spermatozoïdes ou des ovocytes. Le premier est qu'il faut que ces personnes soient papas ou mamans, et le second, monsieur Leonetti, c'est que vous savez que le couple l'a, au moins, dit à quelqu'un.
Quel est le problème des enfants qui cherchent leur donneur ou leur donneuse ? Lorsque vous vous penchez sur leur histoire, vous vous apercevez qu'il s'agit d'enfants à qui, croyant bien faire, on n'a pas dit qu'ils étaient issus d'un don ou à qui on l'a dit trop tard. Telle est la réalité vécue, nous disposons d'un recul de vingt ou trente ans pour en juger. Lorsque les enfants savent, il n'y a pas de problème lié à l'anonymat du don, car, d'une certaine manière, le donneur n'existe pas dans leur vie, pour toutes les raisons de construction affective que vous avez données, monsieur le rapporteur. N'oublions donc pas cela : les meilleurs vecteurs sont les équipes et les personnes qui ont déjà suivi ce parcours.
S'agissant de la condition d'avoir soi-même déjà eu des enfants, je n'abonderai pas dans le sens de M. Breton, et je suis d'accord avec vous, monsieur le rapporteur. Il s'agit d'éviter des problèmes à venir. Le rôle du législateur est effectivement de protéger les personnes.
Il faut vraiment que les dons relèvent, autant que possible, du secteur public. Cela réduira d'autant le risque de les voir un jour rémunérés. À titre personnel et par souci de cohésion en tant que députée de l'opposition, j'approuve l'amendement de Mme Fraysse, même si c'est le même que celui de M. Breton.