Ma question s'adressait initialement au ministre de l'agriculture, mais je vais la poser à la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement.
Depuis plusieurs semaines, le ministre de l'agriculture a répondu à de nombreuses questions sur les difficultés supplémentaires que la sécheresse cause à nos éleveurs. Si cette situation rappelle combien la production agricole est soumise aux éléments naturels, elle est aussi révélatrice de l'exigence de faire évoluer notre agriculture. Votre gouvernement s'est engagé sur quelques actions de soutien pour assurer le service minimum. Qu'en sera-t-il vraiment ?
D'autres productions touchées par les aléas climatiques sont aujourd'hui oubliées. Ainsi, de violents orages de grêle ont provoqué d'importants dégâts dans les cultures fruitières dans le Sud-Ouest, et dans les vignes de l'Aude et du Bordelais. Il n'en est pas question, puisque ces catastrophes ont été exclues depuis le 1er janvier 2011 des indemnisations du fonds national de gestion des risques en agriculture. À l'assurance récolte de prendre le relais.
Le ministre de l'agriculture ne manque pas une occasion de vanter les mérites de cette assurance récolte. Pourtant, en livrant nos agriculteurs et viticulteurs à l'appétit des assureurs privés, ce système conduit à une terrible injustice puisque la grande majorité des exploitants n'a pas de revenus suffisants pour souscrire de tels contrats. Il se révèle ainsi totalement inefficace pour répondre aux conséquences des risques climatiques.
Au même titre que les éleveurs du Massif Central avec lesquels j'échange régulièrement, les viticulteurs, comme ceux de l'Aude que j'ai rencontrés récemment, demandent des mesures d'urgence. Que leur proposez-vous aujourd'hui ? Ferez-vous vraiment appel, comme cela a été affirmé, à la solidarité des banquiers et des assureurs, dont nous connaissons tous ici la grande générosité ?
Comptez-vous revoir en profondeur la gestion du risque en agriculture dans le sens de la justice sociale et de l'avenir de notre agriculture et de notre viticulture ? (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur de nombreux bancs du groupe SRC.)