Madame la députée, comme vous l'avez dit, l'agenda du G8 qui se réunira demain et après-demain à Deauville sera particulièrement chargé. En deux minutes, ma réponse ne sera donc pas exhaustive.
Le Président de la République a d'abord voulu en faire le sommet des libertés et de la démocratie. C'est la raison pour laquelle nous y inviterons des représentants du printemps arabe, tout particulièrement l'Égypte et la Tunisie, avec un objectif précis : convaincre nos partenaires de lancer des plans d'action ambitieux, de façon à accompagner sur le plan économique la transition politique qui est en train de se mettre en place dans ces pays.
L'Afrique, deuxième point, sera également très présente. Seront invités trois chefs d'État de trois pays dans lesquels les élections se sont déroulées de manière exemplaire. Je veux parler de la Côte d'Ivoire, du Niger et de la Guinée.
Troisième sujet, notre solidarité vis-à-vis du Japon, et le lancement d'un travail sur le plus haut degré possible de sécurité nucléaire. Cela sera complété par d'autres réunions, tenues à l'initiative de l'Agence internationale de l'énergie atomique, notamment.
Quatrième sujet, l'ensemble des grandes crises internationales – la Syrie, la Libye, le Proche-Orient – et des grands enjeux, comme le changement climatique et la croissance verte.
Et je voudrais tout particulièrement insister, comme vous m'y avez invité, sur cette innovation qu'a été l'inscription à l'ordre du jour du G8 d'internet et de ses potentialités. La réunion dite e-G8, hier, a été un très grand succès. Elle a attirée à Paris tous les responsables mondiaux du secteur. Et le message que nous voulons envoyer est un message d'équilibre. Internet, c'est une chance extraordinaire de liberté pour l'ensemble des peuples de la planète. Et comme tout espace de liberté, il mérite d'être régulé.
Enfin, je voudrais terminer par un petit témoignage. J'assistais, à midi, au déjeuner offert par le Président de la République au Premier ministre japonais. Quand on a parlé du G8 – sans trahir aucun secret diplomatique –, le Premier ministre japonais a dit au Président : « Au moins, on sait qu'avec vous, au G8, sous votre présidence, il se passera des choses. » (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)