Madame la députée, la politique maritime constitue l'un des grands défis du XXIe siècle. La France est une grande nation maritime qui s'ignore, avec le deuxième espace marin du monde, notamment grâce à ses collectivités d'outre-mer, et avec certains des plus beaux fleurons de l'industrie maritime mondiale en matière de nautisme, de construction navale, de transports mais aussi d'énergies marines renouvelables.
Le Grenelle de la mer, vous l'avez rappelé, a permis une prise de conscience, une mobilisation de tous les acteurs. Le discours du Président de la République au Havre, le 16 juillet 2009 a tracé les grands axes stratégiques de cette politique maritime. Il s'agit d'une politique intégrée qui recouvre à la fois la surveillance de la qualité des eaux rejetées dans la mer, le développement industriel de la protection du littoral et, bien sûr, l'exploration des fonds marins.
La mer doit d'abord créer des emplois. Ainsi, un appel d'offres sur l'éolien offshore sera lancé par le Premier ministre dans les semaines à venir. On doit aussi compter les autoroutes de la mer, les efforts pour la construction navale. Nous investissons également dans la formation et la recherche avec la création de l'École nationale supérieure maritime où l'on réfléchit au navire du futur, aux énergies renouvelables marines. Ajoutons enfin la protection et la valorisation du patrimoine avec la création de six parcs marins dont deux en outre-mer d'ici à la fin 2012.
Cette politique s'applique partout, notamment outre mer. J'ai lancé une campagne d'exploration des fonds marins des eaux de Wallis-et-Futuna. Je vous annonce qu'une telle campagne sera également menée dans les eaux de Saint-Pierre-et-Miquelon. Nous commencerons dès l'année prochaine en établissant un inventaire, en définissant une délimitation et en dessinant une cartographie du plateau continental.
La mer crée d'ores et déjà des emplois et nous nous organisons pour qu'elle en crée toujours davantage. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)