Vous êtes dithyrambique sur les avantages de l'accord franco-britannique, mais il ne faut pas oublier l'Allemagne et l'Italie qui sont également pour vous des partenaires importants !
D'ailleurs, les suites données au sommet franco-britannique de 1998 n'ont guère été concluantes, qu'il s'agisse du porte-avions, des frégates ou du spatial. Il ne faudrait pas que l'histoire se répète…
Je suis également inquiet vis-à-vis de l'Allemagne, qui est le plus grand pays européen dont le PIB est 50 % supérieur à celui de la France et une balance commerciale et des paiements largement excédentaires, contrairement à celles du Royaume-Uni et de la France. Il ne faut pas oublier que la coopération franco-allemande a toujours eu une place importante.
Vous avez évoqué la création d'une vingtaine de centres d'excellence implantés en France et au Royaume-Uni : que vont en penser les Allemands et les Italiens ? Comme l'a souligné Mme Michèle Alliot-Marie, n'assiste-t-on pas à un contournement de la construction européenne telle qu'elle avait été envisagée avec un affaiblissement du rôle dévolu à l'AED ?