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Intervention de Michel Ménard

Réunion du 19 mai 2011 à 9h30
Questions orales sans débat — Réduction des effectifs à l'éducation nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

Le bilan de cette année scolaire est particulièrement inquiétant, comme en témoignent les nombreuses mobilisations de la communauté éducative, dans mon département comme sur l'ensemble du territoire national.

Enseignants et parents d'élèves ne cessent en effet de dénoncer, au gré de leurs mobilisations, non seulement le manque de moyens mais aussi la mauvaise organisation et l'absence de continuité pédagogique dont est victime l'éducation nationale.

Suppression de plus de 60 000 de postes en trois ans, fermetures de classes, absence de formation initiale, problèmes de remplacement, suivi pédagogique disparate, suppression de RASED et d'AVS : telles sont les conséquences d'une politique comptable qui ne répond en rien aux besoins réels des établissements et des élèves.

Sous couvert d'une politique d'« optimisation » et de « rationalisation » de l'offre éducative, vous prévoyez de supprimer 16 000 nouveaux postes à la rentrée 2011, alors que tous les rapports convergent pour souligner le nécessaire renforcement de l'encadrement des élèves.

Les mesures qui risquent d'être prises localement suscitent par conséquent de nouvelles inquiétudes puisqu'elles ne feront qu'aggraver les conditions d'exercice des personnels enseignants et accentuer les difficultés de formation et de qualification des élèves.

Pour l'académie de Nantes, près de quatre-vingts emplois doivent être supprimés à la rentrée 2011 alors qu'il y aura environ 4 700 élèves supplémentaires et que le simple maintien des conditions actuelles d'encadrement aurait nécessité la création d'au moins 400 postes.

Dans le premier degré, avec une augmentation de 502 élèves, ce sont soixante et onze postes qui doivent être supprimés. Dans le second degré, aucun poste ne sera créé malgré l'arrivée de 4 385 élèves supplémentaires.

Vous arguez fréquemment du fait que tout n'est pas affaire de moyens, mais cette diminution continue des effectifs constitue une réalité particulièrement alarmante, comme le confirment les constats établis en mai 2010 par la Cour des comptes, qui évoque une sous-dotation de 15 % pour l'école primaire et de 5 % pour l'école maternelle par rapport à la moyenne des pays de l'OCDE.

Dans mon département, de nombreux parents d'élèves ont occupé les écoles à plusieurs reprises. Désormais, ce sont les enseignants stagiaires, organisés dans le Collectif stagiaire impossible 44, qui dénoncent cette politique d'abandon de la profession.

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