Il ne fait aucun doute que nous sommes là devant un texte de circonstance, et même un texte ad hominem – ce qui devrait suffire à en justifier le rejet. Toutefois, je pense que le problème soulevé est réel, et que nous devrions engager une réflexion générale sur le sujet.
Je voudrais à ce propos vous raconter un souvenir. Lorsque j'étais ministre chargé de la recherche, le professeur Montagnier, découvreur du virus du sida, est venu me voir : il pensait avoir encore beaucoup à apporter, mais il allait être mis à la retraite d'office. J'ai remué ciel et terre pour le maintenir en fonctions – sans succès. Résultat, il est parti aux États-Unis. Je trouve cela absurde et profondément choquant.
Il faudrait donc qu'une disposition générale permette, sur décision motivée et publique, de maintenir en fonctions, pour des raisons d'intérêt général, certaines personnes atteintes par la limite d'âge. En revanche, il faut rejeter ce texte caricatural.