De l'audition de M. Luc Chatel, il ressort que mes propositions sur l'éducation à la sexualité pourraient être reprises par décret, telle, notamment, l'obligation d'inscrire l'éducation à la sexualité dans le projet d'établissement. Le dispositif actuel est trop généraliste. Le thème précis de la contraception doit être systématiquement enseigné et être inscrit dans le projet d'établissement. Les professeurs des sciences de la vie et de la Terre (SVT) pourraient être chargés de cet enseignement, des outils pédagogiques étant par ailleurs à concevoir.
Si selon le ministre de l'Éducation nationale, le dossier avance, je suis par contre plus inquiète des réponses du ministère de la Santé.
Au sujet de la contraception d'urgence, il faut noter que la proportion des comprimés délivrées par les infirmières scolaires est faible (12 000 en 20092010) par rapport à celle délivrée par les pharmacies (339 045 en 2009). Pourtant, où qu'elles soient, les mineures doivent savoir qu'elles ont accès à la contraception. Ces chiffres montrent qu'il serait préférable de disposer d'un système de soins généralistes plutôt que de procéder par petites touches.
Évidemment, il n'y a pas à regretter que différents organismes s'impliquent dans cette problématique. Mais si des conseils régionaux ont lancé ici et là des initiatives heureuses, il ne me semble pas que les campagnes d'éducation à la sexualité relèvent de leurs compétences. C'est une politique au niveau national qu'il est nécessaire de mettre en place.