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Intervention de François Baroin

Réunion du 17 mai 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Bilan du gouvernement et projet socialiste : Éducation nationale

François Baroin, ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'état, porte-parole du Gouvernement :

N'oubliez d'abord jamais – mais sans doute ne souhaitez-vous pas la voir, là encore, là aussi, là toujours – la réalité des chiffres et des faits. Ainsi, 45 000 postes ont été créés dans l'éducation nationale alors que l'on comptait plusieurs centaines de milliers d'élèves en moins. (« C'est faux ! » sur les bancs du groupe SRC.) C'est donc bien le fait démographique qui a amené l'État à adapter la voilure générale de l'éducation nationale à la réalité du nombre d'élèves à accueillir.

Ensuite, ces mesures n'ont pas été imposées d'en haut et la méthode du ministre de l'éducation nationale me semble répondre à ce que nous souhaitons tous – vous êtes élus, je le suis également –, à savoir que ces mesures soient adaptées au mieux aux bassins de vie. C'est dans cet esprit que les recteurs d'académie ont toute latitude pour adapter, en fonction de l'évolution démographique de chaque bassin de vie, les créations et les suppressions de postes.

Enfin, je donnerai un troisième élément de réflexion pour nourrir votre position et pour la rendre peut-être un peu moins doctrinaire et idéologique et plus pragmatique (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) : la réalité des créations. Il y a certes des suppressions de classes, mais on enregistre également des créations là où c'est nécessaire. (Exclamations sur les mêmes bancs.)

Vous le voyez : que ce soit pour l'éducation nationale ou, par extension, pour la réforme de l'État, la gestion de la situation démographique est une mesure adaptée à une certaine idée de la modernité de tous les services publics confondus et à nos besoins économiques. Pourquoi le taire ? Nous avons des objectifs intangibles et la révision générale des politiques publiques, qui passe par le maintien de la suppression d'un poste sur deux de fonctionnaires partant à la retraite, ira jusqu'au bout de la loi de programmation des finances publiques, c'est-à-dire jusqu'en 2013. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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