Toute la vérité, mais rien que la vérité, monsieur le député.Qu'est-ce que je veux dire par là ? Je songe d'abord aux efforts que nous avons faits ensemble, avec la représentation nationale, pour retrouver l'épave de cet avion ; je vous rappelle que la zone des recherches était d'une superficie équivalente à celle de la Suisse. Au bout de la quatrième campagne de recherches, l'épave a été retrouvée.
Toute la vérité pour remonter les deux boîtes noires qui ont été remontées, toute la vérité pour analyser les informations. Aujourd'hui, avec Nathalie Kosciusko-Morizet, je peux le dire solennellement devant la représentation nationale : toutes les informations sont analysables. Cela signifie que ces informations pourront, véritable prouesse, être analysées après deux années au cours desquelles les boîtes noires ont séjourné par quatre milles mètres de fond.
Lorsque je dis « rien que la vérité », c'est que la vérité demande un minimum de temps. Ce sont des centaines de paramètres qui doivent être analysés, et il me paraît prématuré, monsieur le député, voire déplacé, de tirer des conclusions au bout de quarante-huit heures. Une enquête judiciaire est en cours et chaque hypothèse doit être soigneusement vérifiée. Je rappelle de surcroît que cette enquête est menée sous l'autorité d'un juge, avec des experts britanniques, allemands, brésiliens, américains et, bien sûr, français.
D'ici au début de l'été, nous connaîtrons la vérité. Je vous demande simplement, d'une part, de saluer la prouesse technique que constitue l'analyse, enfin, de ces boîtes noires par le BEA et, d'autre part, d'être prudent. Donnons-nous encore quelques semaines, le temps que la totalité des informations puissent être réellement analysées. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)