Depuis plus de trente ans, la France subit une crise endémique, qu'on appelle la sécheresse. Elle sévit, cette année, depuis déjà de longs mois et suscite de grandes inquiétudes, d'autant que ses conséquences sont déjà dramatiques dans certaines régions .
Je sais que le ministre de l'agriculture tient aujourd'hui des réunions. Il aura l'occasion, demain, de répondre à d'autres questions posées par nos collègues, mais je tiens à appeler l'attention du Gouvernement sur les conséquences déjà prévisibles de la sécheresse pour l'approvisionnement en eau de certaines régions, pour la production d'électricité, pour les prochaines récoltes et, bien sûr, pour les zones d'élevage, dont la Basse-Normandie et le département de l'Orne, que je représente ici.
Vous avez décidé, madame la ministre de l'écologie, d'améliorer la gestion des outils dont vous disposez en la matière. En particulier vous avez, dès hier, c'est-à-dire un mois en avance, réuni le comité sécheresse avec les représentants des élus, des comités de bassin et des usagers, et avec des experts.
Il importe aujourd'hui d'évaluer la situation, de connaître les niveaux des précipitations, des cours d'eau et des nappes phréatiques, afin de pouvoir anticiper.
Les préfets ont d'ores et déjà, dans vingt-huit départements, pris des arrêtés visant à restreindre, voire à empêcher l'usage de l'eau de façon à préserver cette ressource essentielle à notre pays et à notre société. Mais si des décisions conjoncturelles s'imposent dans l'immédiat, c'est de mesures structurelles que nous avons besoin, madame la ministre. Quelles sont les initiatives que vous envisagez ? Quels sont les engagements que le Gouvernement compte prendre pour faire face à cette vraie crise ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)