Monsieur le député, dans l'Académie d'Orléans-Tours, deux établissements assurent les formations en plasturgie que vous avez évoquées : le lycée professionnel Chaptal, à Amboise, et la section d'enseignement professionnel du lycée Pasteur du Blanc.
Or force est de constater que, depuis plusieurs années, les effectifs de ces deux formations connaissent une forte érosion. Il faut regarder la réalité en face : sur quinze places disponibles, la section n'a accueilli que onze élèves en 2007, huit en 2008 et six en 2010. La fréquentation s'est donc considérablement réduite.
Par ailleurs, la section n'obéit pas à sa finalité première, puisqu'elle ne recrute pas parmi les publics fragiles, alors que ce sont eux qui sont les premiers visés au niveau du CAP.
En outre, s'il est vrai que la formation a accueilli des apprentis, il faut néanmoins préciser que tous les coûts de formation afférents ont été pris en charge par l'académie.
Certes, le conseil régional a investi dans cette formation quelque 4 millions d'euros, qui se répartissent entre immobilier et équipements. Toutefois ces investissements datent de plus de dix ans. Or nul n'ignore que, depuis lors, les besoins de formation ont évolué dans la région. Il est donc nécessaire autant que légitime de tenir compte de ces changements dans la carte académique des formations professionnelles. Cela vaut pour la filière plastiques et composites, en particulier du CAP Composites et plastiques chaudronnés du lycée Pasteur du Blanc.
Porter la formation au niveau IV et apporter une réponse adaptée à l'échelon inter-académique, telles sont, monsieur le député, les pistes à explorer afin de préserver l'avenir de cette filière. Il s'agit de lui donner ainsi un nouveau souffle afin de garantir sa pérennité et de s'assurer que chaque élève qui s'y engage trouvera un emploi à l'issue de sa formation. En effet, dans l'enseignement professionnel plus qu'ailleurs, le système éducatif doit s'adapter aux besoins des entreprises comme aux attentes des élèves.