Monsieur le ministre de l'éducation nationale, je souhaite appeler votre attention sur la situation de la filière plastiques et composites dans l'académie d'Orléans-Tours et, plus précisément, sur l'avenir du CAP Composites et plastiques chaudronnés du lycée Pasteur du Blanc, dans l'Indre.
Les investissements importants que la région Centre a consacrés ces dernières années au développement de cette filière permettent de disposer aujourd'hui d'équipements hautement satisfaisants et conformes aux exigences des référentiels des diplômes proposés. La situation de l'emploi n'est pas défavorable aux diplômés issus de ces formations, et les effectifs progressent si l'on veut bien prendre en considération les scolaires et les apprentis.
Cette filière semble aujourd'hui bien organisée, grâce aux efforts conjoints des équipes éducatives des établissements du Blanc et d'Amboise et aux partenariats établis avec la fédération de la plasturgie.
Si le BTS Europlastic n'est pas ouvert, cela bloquera les bacheliers professionnels qui auraient pu acquérir localement une meilleure qualification, donc bénéficier d'une meilleure insertion sociale.
Par ailleurs, fermer le CAP CPC du Blanc risque de priver certains jeunes d'Amboise d'une partie importante de la formation en composites. En effet, les deux établissements sont entièrement dépendants l'un de l'autre et un regroupement des deux entités semble parfaitement illusoire. Afin de ne pas compromettre la pérennité de cette filière dans notre région, il paraît donc nécessaire d'envisager plutôt une véritable réorganisation de toutes les formations.
En ce qui concerne plus spécifiquement le CAP CPC du Blanc, unique en région Centre, il nécessite le maintien d'un seul poste d'enseignant pour les deux années, les autres matières étant communes à cette formation et à d'autres. Il serait donc intéressant de poursuivre le travail d'information entamé à l'intention de certains élèves issus de SEGPA, qui y trouvent un débouché favorable à leur avenir professionnel.
De plus, les contacts noués avec des employeurs potentiels ont besoin de temps pour aboutir. Il est donc indispensable de se donner au moins une année supplémentaire avant d'évaluer les possibilités d'évolution de cette formation.
Bien au-delà des conséquences de la fermeture du CAP CPC sur notre territoire, déjà très fragile dans le domaine de la formation, c'est toute la filière plastiques et composites de l'académie d'Orléans-Tours qui serait ébranlée par une telle décision.
Monsieur le ministre, je tenais à vous fournir ces éléments d'appréciation afin que l'on ne décide pas de fermer une telle formation pour des raisons uniquement budgétaires.