Madame la secrétaire d'État, en vous écoutant, je ne peux m'empêcher de penser que vous avez une vision très angélique de la situation de l'hôpital de Decize et de ce que doit être l'action d'une agence régionale de santé. Cela peut peut-être s'expliquer par la façon dont les faits vous ont été rapportés.
Certes, le Sud Nivernais connaît de véritables difficultés en raison de la pénurie chronique de médecins hospitaliers dans notre pays, mais il souffre aussi d'un déficit réel de l'action publique. Les dysfonctionnements liés à la direction précédente de l'hôpital de Decize, qui s'exerçait dans des conditions incroyables, ont été beaucoup trop tardivement relevés et sanctionnées par votre ministère. Ils sont l'une des causes d'une déstabilisation qui a duré plus d'une année : la population en paie aujourd'hui les conséquences.
La volonté politique a été insuffisante et il faut corriger cela dès aujourd'hui. Il est très facile d'annoncer que l'on va constituer un centre périnatal de proximité ; encore faut-il sérieusement avoir tenté, par tous les moyens, de rouvrir la maternité. Vous n'obtiendrez rien en abandonnant à son sort un établissement hospitalier qui a toujours été de qualité. Nous avons besoin que la puissance publique, l'État, le ministre de la santé et vous-même, madame, preniez enfin toutes vos responsabilités concernant cet hôpital.