Depuis 2008, la ville de Villeurbanne porte le projet d'un « lieu de répit » pour les aidants naturels des personnes âgées dépendantes et plus particulièrement des malades d'Alzheimer. Ce projet poursuit trois objectifs principaux : l'accueil des malades sur des périodes pouvant aller jusqu'à deux nuits pour permettre notamment aux aidants de souffler, la mise en place de ressources pour les aidants – information, formation, écoute, orientation – et l'accueil du binôme aidant-aidé dans des activités communes.
Ce projet, qui répond à un besoin identifié de longue date dans l'est de l'agglomération lyonnaise, rassemble au-delà des clivages politiques. Ainsi, un comité de pilotage du projet a été lancé depuis maintenant deux ans ; le budget d'investissement de 270 000 euros a été voté à l'unanimité du conseil municipal pour réaliser les travaux et permettre son ouverture en septembre ; enfin, l'État a manifesté son intérêt pour ce projet qui s'intègre dans une priorité nationale, je le rappelle, notamment en délivrant à la ville de Villeurbanne le label « Bien vieillir – vivre ensemble ».
L'agence régionale de santé, pour sa part, avait annoncé en décembre dernier qu'un appel à projets serait lancé avant avril, pour permettre un cofinancement sur le budget de fonctionnement. Depuis cette date, les discussions avec l'État, via l'ARS, semblent au point mort. Non seulement Villeurbanne est sans nouvelles de cet appel à projets mais elle attend également des autorisations sans lesquels le projet ne pourrait ouvrir dans toutes ses dimensions, interdisant notamment l'accueil de nuit, qui est l'une des spécificités qui font tout son intérêt.
Ma question est donc simple : pouvez-vous, monsieur le secrétaire d'État, confirmer l'intérêt de l'État pour ce projet de lieu de répit et nous dire si l'État envisage de participer au budget de fonctionnement de cette structure dont on peut craindre qu'il ne pèse lourdement sur les finances locales, alors qu'il s'inscrit dans le cadre, je le répète, d'une priorité nationale ? Dans l'affirmative, sachant que cet espace sera prêt à ouvrir d'ici à quelques mois et que les familles l'attendent depuis longtemps, pouvons-nous envisager un calendrier permettant de tenir les engagements pris devant elles ?
Au-delà, la ville de Villeurbanne regrette que de telles incertitudes puissent représenter un frein à des projets innovants pour les collectivités locales et s'interroge sur leur intégration au sein du contrat local de santé entre les villes et l'ARS.