Dans mon département, qui présente certes la particularité que s'y appliquent à la fois la « loi montagne » et la « loi littoral », la préfecture renvoie à l'échelon régional, où l'on connaît beaucoup moins bien les réalités locales, et les réponses apportées sont parfois aberrantes.
S'agissant de Pôle Emploi, je ne partage pas tout à fait l'avis de M. Habib. Il y a des endroits, comme dans mon secteur, où la fusion s'est passée sans problème – sans doute aussi, d'ailleurs, parce que j'avais refusé en son temps de créer une Maison de l'emploi. Je reconnais, cela étant, que le chômage n'est pas très élevé en Haute-Savoie, ce qui facilite la tâche.
Ma dernière question, monsieur le directeur général, sera de savoir comment vous allez procéder avec les opérateurs, auxquels doit aussi s'appliquer la RGPP. Ne vont-ils pas traîner des pieds ou faire pression sur les élus locaux ou nationaux ? Qu'allez-vous faire par exemple avec la Sécurité sociale et les caisses d'allocations familiales ? Dans toutes les villes où les services sont regroupés, les files d'attente sont interminables. En viendra-t-on partout à ce qui se passe, dit-on, en Seine-Saint-Denis, où des chômeurs vont chercher des tickets qu'ils revendent ensuite à des usagers pour leur éviter une attente trop longue ?