L'inaliénabilité a été évoquée à plusieurs reprises. Cette question était déjà posée par la loi de 2002, qui n'est pratiquement pas appliquée. Cela ne doit devenir en aucun cas un mode de financement des acquisitions ou, pire encore, du fonctionnement, mais servir, de manière marginale et extrêmement contrôlée par des commissions d'experts, à la gestion des collections. Dès lors que nous la posons en ces termes, cette question n'est pas de la compétence des économistes mais des historiens d'art et des conservateurs.
Il y a eu en effet beaucoup d'études sur la gratuité. Certes, lorsqu'un musée devient gratuit, la fréquentation augmente, mais cela tient également à toute la communication qui est conduite à cette occasion et l'effet a tendance à retomber.
S'il peut certes y avoir des barrières financières, le fait d'aller ou de ne pas aller au musée ne tient pas essentiellement à des questions d'argent, mais surtout à un problème culturel. Cela nous renvoie par conséquent à la question de l'éducation, que nous jugeons fondamentale bien que nous ne lui ayons consacré que peu de lignes dans le rapport : il faut tout mettre en oeuvre pour favoriser l'accès, en particulier des enfants, au patrimoine, ce qui implique un effort des établissements scolaires, peut-être des incitations, mais surtout une formation des enseignants, dans laquelle ces disciplines sont aujourd'hui totalement absentes.
Faute d'avoir travaillé sur les langues régionales, nous ne pouvons apporter de réponse aux questions qui nous ont été posées à ce propos.
S'agissant des pistes de financement, nous ne proposons en aucun cas de péage : bien au contraire nous rejetons cette idée, à partir de l'exemple de Londres et de ce qui est envisagé à Venise.
Enfin, il me paraît difficile d'affirmer que l'offre est trop importante, mais il faut mieux la faire connaître, peut-être mieux l'organiser, hiérarchiser les dépenses et les efforts.