Lorsque vous soulignez dans votre rapport la nécessité de « reconsidérer les liens entre culture et économie », vous montrez que l'on en a aujourd'hui heureusement fini avec l'idée qu'il est vulgaire de parler d'argent à propos de la culture.
Le mot patrimoine vient du latin patrimonium, héritage du père, et, si Malraux disait que « l'héritage ne se transmet pas, il se conquiert », il me semble que, par vos travaux, vous participez à cette conquête.
L'attribution par l'Unesco du label « patrimoine mondial » a d'incontestables retombées économiques, que nous avons toutefois du mal à mesurer dans ma ville de Besançon et dont je crains qu'elles ne soient quelque peu diluées si ce label est attribué à tout va.
Vous avez, madame Lemesle, insisté sur l'attractivité, qui passe par les tarifs mais aussi par l'amélioration des conditions d'accueil et par des relations renforcées avec la SNCF. Où en est l'idée que nous avions précédemment émise que les jeunes de nos régions bénéficient d'un tarif réduit pour se rendre dans les musées nationaux ?
Même si cela n'entre pas exactement dans le champ de la présente table ronde, comment vous paraît-il possible de préserver notre patrimoine vernaculaire, c'est-à-dire ce petit patrimoine issu de la vie de tous les jours et constitué de lavoirs, de moulins, de fours à pain, etc. ?
Enfin ne convient-il pas de veiller également à ne pas élargir à l'excès le champ du patrimoine immatériel, dans lequel sont entrées récemment la gastronomie française et la tauromachie ?