Permettez-moi de jeter sur la pêche maritime un regard continental. Vu d'Agen, j'ai apprécié le discours du président du CNPMEM. Par sa promotion du métier de marin pêcheur, il m'a rappelé celui que l'on tient pour promouvoir l'agriculture. Il existe une liberté chez les paysans que, je pense, on retrouve chez les marins : « Homme libre, toujours tu chériras la mer » écrivait Baudelaire… J'ai aussi apprécié la tonalité patriotique du propos.
Je voudrais d'abord poser une question de consommateur : mangeons-nous de plus en plus de poisson ? Quelles sont les tendances lourdes en matière de consommation ? Vos souhaits pour le secteur correspondent-ils à ce que désirent les clients ? Comment vous adaptez-vous à leur attente, forcément évolutive – comme elle l'est dans le secteur des fruits et légumes, où l'on observe par exemple la forte diminution de la consommation de poires ?
Que pensez-vous de la « taxe poisson » ? Est-elle toujours utile ? Le ministre nous a dit qu'il travaillait à son remplacement, mais par quoi ? Comment trouver ailleurs 80 millions d'euros ? L'idée de aire participer la grande distribution au soutien de l'amont de la filière était pourtant intéressante.
Nous avons récemment débattu ici de la question des charges sociales patronales dans l'agriculture. Les employeurs français supportent un taux de charges de 41,5 %, alors qu'en Europe il est de 20% en moyenne. Fait-on le même constat dans le secteur de la pêche ?
Enfin, quelles sont les perspectives de la pêche d'élevage ? Eu égard aux caractéristique géographiques de notre pays, comment y développer l'aquaculture ?