Aucune, hélas. Nous pensons que nos deux ressortissants ont été enlevés par des troupes pro-Gbagbo mais nous n'avons pas d'indication.
De mon récent voyage en Tunisie, j'ai retiré l'impression que les élections s'annonçaient plutôt bien – la commission électorale a élaboré un code électoral qui doit être approuvé par le Gouvernement. Une soixantaine de partis politiques entendent y participer, ce qui entraînera un grand émiettement des voix, et sans doute une prime aux sortants, c'est-à-dire à ce qui reste du parti de Ben Ali, et aux Frères musulmans avec le parti Ennahda, dirigé par M. Ghannouchi. Quelle confiance accorder à ces derniers ? Au cours du colloque organisé par l'Institut du monde arabe, j'ai expliqué que l'on ne pouvait ignorer le mouvement de fond qui se manifeste partout dans les pays arabes, pourvu qu'il renonce au terrorisme, et s'engage à ne pas confisquer la démocratie. Comment exclure ceux qui ont accepté ces conditions sous le seul prétexte qu'ils se disent islamiques ? Nous dialoguons bien avec l'AKP. Nous prenons un pari sur la bonne foi des islamistes et sur leur volonté de respecter la démocratie, même si, j'en conviens, les jeunes de Tunis m'ont mis en garde contre la rémanence des vieilles tendances théocratiques. Nous sommes donc ouverts au dialogue, sans être naïfs.
Les contrôles aux aéroports se déroulent conformément aux accords, ceux de Schengen et les autres.