Le bilan de la diplomatie française depuis quatre ans comporte des aspects positifs, et d'autres qui le sont moins. Je pense en particulier au suivisme de la France et de l'Europe à l'égard des Etats-Unis sur le dossier palestinien.
L'Europe a eu tort, il y a quelques années, de ne pas considérer le Hamas comme un interlocuteur : sa constitution n'était pas très différente de celle de l'OLP quinze ans plus tôt ; il me semble que nous devons discuter avec tous les acteurs.
Compte tenu du changement majeur qui vient de se produire, la France compte-t-elle prendre une initiative pour aller un peu plus loin et un peu plus vite que les Etats-Unis et le reste de l'Europe ? Les Américains avaient annoncé qu'ils réviseraient leur aide si le récent accord intervenait. Or, on ne peut pas faire l'impasse sur la présence du Hamas. Nous devons montrer le chemin, comme nous l'avons fait par le passé, en particulier sous votre autorité. J'ai donc quelque espérance de voir la situation bouger.