Vous avez répondu à la question que je voulais poser sur les critères de la diplomatie française, mais il reste une certaine ambiguïté : on dit « Kadhafi », mais « Monsieur Bachar El-Assad ». Je ne sens pas chez vous la même détermination pour la Syrie que pour la Libye.
La richesse de l'actualité nous conduit malheureusement à passer très vite d'un événement à un autre. Que devient la Côte d'Ivoire ? Est-elle enfin pacifiée ? Nous avons eu des échos de crimes commis, aujourd'hui encore, par certaines factions, dont certaines sont proches du nouveau président. La diplomatie reste-t-elle attentive à l'évolution de la situation ? Quel témoignage les forces françaises, qui accompagnent les forces ivoiriennes, vous apportent-elles ?
Je vous ai entendu hier chanter les louanges du roi du Maroc, que vous venez de réitérer devant cette Commission. Il faut espérer que les déclarations officielles seront vraiment suivies d'effet. Mais je vous invite à la modération : il y a encore des atteintes aux droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. On ne peut pas avoir deux poids, deux mesures. Il faut aider le Maroc à avancer sur le chemin de la démocratie, mais il faut aussi avoir le courage de dire ce qui ne va pas.