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Intervention de David Douillet

Réunion du 11 mai 2011 à 21h30
Souhaits de bienvenue à une délégation étrangère — Après l'article 8, amendements 22 48

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Douillet :

Cet amendement relatif au dégât de gibier peut être considéré comme un amendement d'appel.

La gestion de la faune sauvage va nécessiter une remise à plat complète dans les prochaines années, en particulier pour ce qui concerne le gros gibier. Actuellement, les chasseurs payent l'intégralité des dégâts de gibier, mais les factures augmentent de façon exponentielle, non pas parce que les sangliers ou les cerfs font de plus en plus de dégâts, mais parce que le prix des denrées agricoles connaît une véritable flambée en raison de la spéculation, par exemple sur le blé.

Le montant des indemnisations ne cesse de progresser et le monde de la chasse aura, à terme, beaucoup de mal à suivre cette évolution. Dans un avenir proche, elle ne pourra même plus le faire.

C'est pourquoi il devient impératif de mettre toutes les parties prenantes autour d'une table afin de revoir le système d'indemnisation, que ce soit au niveau des seuils ou au niveau plus général des procédures.

Si nous ne prenons pas ce dossier à bras-le-corps, nous allons laisser s'accroître les tensions entre les chasseurs et les agriculteurs alors que nous devrions faire preuve d'imagination et de pragmatisme.

Hier, lors des questions au Gouvernement, Jérôme Bignon a posé une question pertinente à Mme la ministre de l'écologie afin qu'elle prenne l'engagement d'ouvrir ce chantier.

Pour ma part, je pense qu'il faut aller plus loin. Il est aujourd'hui indispensable que le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, et ses services interviennent dans ce débat. Il faut qu'ils soient totalement associés à cette réflexion stratégique. Le ministre lui-même avait d'ailleurs été très explicite sur ce sujet lors des états généraux de la chasse organisés par la Fédération nationale des chasseurs. Il avait alors affirmé être prêt à mobiliser ses services pour que des solutions nouvelles soient envisagées. Peut-être faut-il réfléchir et évaluer l'intérêt des systèmes assuranciels comme nous en avons pour les catastrophes naturelles ?

Le président de la FNC a rencontré hier le nouveau président de la FNSEA sur ce sujet, après avoir rencontré auparavant le président de l'APCA. Le dialogue est indispensable entre le monde de la chasse et le monde agricole. Il a déjà commencé et le Gouvernement y est associé.

Il faut vraiment travailler sur ce dossier avant que le sujet ne devienne trop complexe pour être géré.

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