Mon propos ne sera pas d'une grande subtilité technique et j'ai bien conscience que je risque d'apparaître tout à fait inculte après les exposés savants que nous avons entendus.
Lorsque l'UMP a fait main basse sur la proposition de loi du groupe SRC, le groupe majoritaire a pris la précaution de supprimer soigneusement une disposition qui incluait l'exploration et l'exploitation d'hydrocarbures en eau profonde, offshore. J'ai introduit un amendement pour la réintroduire et quoique n'étant pas membre de la commission du développement durable, j'ai participé à ses travaux. Mon amendement a été rejeté au motif que tel n'était pas l'objet de ce texte.
Lorsque les risques technologiques ne sont pas totalement maîtrisés j'ai compris qu'en vertu de la Charte de l'environnement, du principe de prévention et du principe de précaution, il fallait éviter de donner libre cours à l'exploration et à l'exploitation, qu'il fallait tenir compte de possibles impacts extrêmement dévastateurs sur l'environnement et respecter la biodiversité. Si ces principes sont bien ceux qui ont inspiré la proposition de loi, ils devraient également valoir pour l'exploration et l'exploitation d'hydrocarbures en eaux profondes.
Cet amendement ayant été rejeté, je vous interroge, madame la ministre. Lors des débats en commission, j'ai bien compris qu'au départ nous nous inscrivions plutôt dans une logique d'interrogation sur les politiques économiques que nous pouvons mettre en oeuvre, sur les priorités que nous pouvons déterminer.