Comment justifier que ce territoire, directement impacté par la recherche et l'exploitation des gaz de schistes, puisse être retenu au titre des territoires vivants, avec notamment un pastoralisme qui fait sa fierté et sa qualité dans un cadre d'une rare et incontestable beauté ? Mesdames et messieurs les députés, je vous demande de peser tout cela au moment d'émettre votre vote.
Les énergies fossiles contenues dans les entrailles de la croûte terrestre ne peuvent, par leur extraction, mettre en échec l'incroyable beauté et qualité écologique de nos territoires. Une seule réponse s'impose : l'abrogation des permis de recherches d'hydrocarbures. Leur exploration et leur exploitation représentent un risque que nous nous devons d'éradiquer totalement, il y va de notre engagement et de notre crédibilité politique.
Il nous reste à examiner les articles du texte de loi, et notamment l'article 2, dont l'évolution, sous l'influence de certains représentants de l'UMP, et non des moindres, mais aussi à n'en pas douter sur l'insistance de certains groupes de pression, a terriblement changé de sens par rapport au texte initial proposé par M. Christian Jacob. Nous aurons tout loisir de dénoncer ces basses manoeuvres quand l'article viendra en discussion. Le texte proposé par le groupe SRC et par son président, M. Jean-Marc Ayrault, qui en était le premier signataire, est celui sur lequel nous nous étions déterminés pour empêcher cette très hasardeuse aventure des gaz de schiste. Les populations nous attendent et nous jugeront sur notre volonté. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)