Le deuxième enseignement intéressant de ce sondage de 2008 est que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, la nouvelle génération des dix-huit - trente ans, et tout particulièrement la tranche vingt-cinq - trente ans, a une image globalement positive de la chasse, à 59 %, un chiffre qui traduit peut-être un besoin de retour à la nature et à la convivialité de la part de la jeune génération.
Le troisième enseignement à retirer de ce sondage est que les Français reconnaissent aux chasseurs quatre grandes missions : premièrement, la préservation des traditions culturelles, j'en ai parlé tout à l'heure de façon peut-être un peu trop agressive, je vous prie de m'en excuser ; deuxièmement, la convivialité et la vie sociale ; troisièmement, la lutte contre la prolifération des espèces ; quatrièmement, le suivi de la faune.
Ces deux dernières missions nous ramènent très directement à la présente proposition de loi.
En effet, pour revenir plus précisément aux propositions faites par le texte porté par notre collègue Bignon, il est tout à fait légitime que le législateur reconnaisse et encourage l'action des chasseurs en faveur de la nature et de la biodiversité. Les chasseurs, parmi lesquels je me compte depuis trente ans, ce dont je suis fier, je le répète, de même que les pêcheurs, sont par nature, si j'ose dire, des acteurs quotidiens et de premier plan de la préservation de la faune et des habitats naturels.