Pour en finir avec les questions de forme, j'ai pu aussi constater, lors des quelques auditions préalables auxquelles j'ai participé, qu'elles étaient sous le contrôle d'un gardien du temple cynégétique de poids.
Mais, au bout du compte, ce dont nous débattons aujourd'hui, et ce qui intéresse les chasseurs de nos campagnes, c'est le fond. À cet égard, il faut saisir toutes les opportunités qui nous sont offertes de faire évoluer la pratique de la chasse. De stricte prédation quand elle était encore alimentaire, elle est devenue de plus en plus régulatrice, dans le sens où elle est aujourd'hui fort utile pour contenir la tendance invasive de certaines espèces qui n'ont plus de prédateur naturel. Elle est aussi régulatrice du fait de son nouveau rôle en faveur des territoires fragiles, des zones humides et des espèces menacées.
Pour illustrer ce nouveau rôle, permettez-moi d'évoquer mon expérience de président d'une communauté de communes qui a créé, il y a cinq ans, un parc ornithologique dans une zone humide de 120 hectares, en bordure de l'estuaire de la Gironde. Après avoir confié l'étude préalable à un binôme improbable, mais efficace si les parties en présence dépassent leurs préjugés – la Ligue de protection des oiseaux et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage –, nous avons in fine confié à l'ONCFS la gestion faunistique de ce parc. Sa compétence, son professionnalisme et son engagement en faveur de la conservation des espèces sont en tout point remarquables.