Toutefois, je constate qu'en la matière, il y a deux poids, deux mesures. En effet, cet après-midi, en réponse à une autre question au Gouvernement, le ministre de l'intérieur a tenu des propos très clairs sur la sécurité routière, et je l'ai applaudi, car, même si je ne soutiens ni le Gouvernement ni le ministre de l'intérieur, j'approuve que l'on défende la sécurité routière. Il y a quelques années, un autre ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, avait, sous l'impulsion de Jacques Chirac, déclaré la guerre à l'insécurité et à la délinquance routières, et, en tant qu'élu local à l'époque, je l'ai toujours soutenu dans cette action. Eh bien, certains députés – peut-être étaient-ce les mêmes –, à droite de l'hémicycle, ont accueilli l'intervention du ministre de l'intérieur par des gestes hostiles. Ainsi, lorsque des sangliers provoquent des accidents de la route, il faut prendre des mesures immédiates et déposer une proposition de loi ; en revanche, lorsqu'il s'agit de multirécidivistes du dépassement des limitations de vitesse ou de la conduite en état alcoolique, il faudrait faire preuve de la plus grande mansuétude ! On a même vu un ancien ministre de la justice – M. Clément, pour ne pas le nommer – faire des signes de dénégation pendant la réponse du ministre de l'intérieur !