Je serais curieux de savoir si, aujourd'hui, les chasseurs sont majoritairement ruraux ; nous savons en tout cas que, parmi eux, les agriculteurs sont minoritaires. Nous reviendrons sur ce sujet, car l'article 7, que Mme la ministre a très justement critiqué, a manifestement pour objet de satisfaire davantage les intérêts des urbains que ceux des ruraux. Quoi qu'il en soit, cette opposition artificielle a permis au mouvement Chasse, pêche, nature et tradition de prospérer pendant quelques années.
Vous souhaitiez, monsieur Fasquelle que je parle du texte ; j'y viens. Je veux dire à notre rapporteur, ainsi qu'à tous ceux qui ont cosigné la proposition de loi ou qui la soutiennent, que celle-ci est loin d'être neutre, même si vous prétendez qu'elle est essentiellement pragmatique. Ainsi, l'article 5 prévoit une diminution des redevances cynégétiques – une espèce de ristourne, donc – pour les nouveaux chasseurs. L'exposé des motifs est limpide : il s'agit ni plus ni moins que de favoriser l'arrivée de nouveaux chasseurs afin de pallier la baisse régulière de leurs effectifs. Or, si l'on est neutre, pragmatique, on ne se préoccupe pas de ce type de phénomène. Moi, je ne pratique pas la chasse, mais je ne suis pas pour autant favorable à son interdiction,…