Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, comme dans bien des domaines, le volontarisme a donné des résultats en matière de sécurité routière. Il y a dix ans, le nombre de morts sur nos routes était supérieur à 8 000. L'année dernière, il a été inférieur à 4 000. Ce sont ainsi 23 000 vies et 300 000 blessés qui ont été épargnés.
Cela dit, vous avez raison : depuis le début de l'année, la situation se dégrade et le nombre de tués sur nos routes a augmenté de 13 %. C'est ce qui a conduit le Premier ministre à réunir ce matin le comité interministériel de sécurité routière, afin de réagir. Le comité a pris des décisions pour répondre à chacune des grandes causes de l'insécurité routière.
La première grande cause, c'est la vitesse. Il a ainsi été décidé que, désormais, il n'y aurait plus de signalisation des radars. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Il a été décidé que les avertisseurs de radars seraient interdits. Il a été décidé que les radars seraient régulièrement déplacés, afin que l'ensemble du réseau soit protégé. (Mêmes mouvements.) Il a été décidé de diffuser les limiteurs de vitesse et de qualifier de délit les excès de très grande vitesse, c'est-à-dire les dépassements de plus de 50 kilomètres à l'heure de la vitesse autorisée. (Huées sur quelques bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)
La deuxième grande cause, c'est l'alcool. Il a été décidé d'étendre l'installation d'éthylotests antidémarrage et d'entrer en contact avec l'Union européenne pour généraliser ce dispositif en première monte. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Il a également été décidé de renforcer les sanctions pour des taux d'alcoolémie supérieurs à 0,8 gramme.
La troisième grande cause est la très grande vulnérabilité des deux-roues motorisés : avec moins de 2 % des usagers, ils représentent 30 % des victimes.
Telles sont les principales mesures qui ont été décidées, madame la députée. C'est une grande cause nationale que nous servons. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP. – Huées sur quelques bancs du même groupe. – Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)