Madame la députée, comme je l'ai indiqué hier devant votre assemblée, les conclusions de la mission indépendante du ministère des sports comme celles de la mission conduite par votre collègue Patrick Braouezec, député communiste, sont absolument identiques : il n'y a pas de faits matériels permettant de conclure à la mise en place d'une politique discriminatoire au sein de la Fédération française de football. Ses dirigeants n'ont jamais acté une telle politique.
Permettez-moi de vous retourner la question. Nous avons, cette année, rendu obligatoire dans toutes les fédérations une charte de lutte contre les discriminations. Pourquoi n'y avez-vous pas pensé ? Pourquoi ne l'avez-vous pas proposé ? (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Nous avons créé un comité de lutte contre les discriminations, qui sera établi le 16 mai. Pourquoi ne l'avez-vous pas proposé ? (Mêmes mouvements.)
J'ai suggéré à la Fédération de créer un observatoire indépendant pour faire le point sur les cas de discrimination et de communautarisme au sein du football. Cela aussi, c'est une proposition que vous auriez pu faire. (Mêmes mouvements.)
Vous oubliez, et c'est ce que je trouve particulièrement indécent, que le football est un très grand vecteur d'intégration ; c'est le sport qui aujourd'hui intègre le plus. Il est tout aussi indécent d'utiliser les valeurs du sport à des fins purement politiciennes. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur plusieurs bancs du groupe SRC.)