Le débat sur les OGM symbolise bien les difficultés de la concertation dans notre pays. Nulle part ailleurs, on ne trouve de telles oppositions. Le HCB, avec ses deux comités, le comité scientifique et le comité économique, éthique et social, représentant la société civile, nous a paru un outil de dialogue intéressant pour y remédier à l'échelle nationale.
Des initiatives très intéressantes sont prises au niveau local. Ainsi, les expérimentations de l'INRA en matière d'OGM à Mulhouse ont fait l'objet, selon les interlocuteurs concernés eux-mêmes, d'un modèle de concertation. Les associations locales opposées aux OGM ont accepté de travailler sur les études de l'INRA. Les syndicats, notamment les syndicats agricoles minoritaires, ont aussi validé celles-ci.
Pourtant, les cultures de l'INRA ont été arrachées, et ce par des opposants non pas locaux mais nationaux. Dans ces conditions, comment envisagez vous la conduite du travail du HCB sur l'acceptabilité des OGM ? Pour permettre le développement des expérimentations dans de bonnes conditions d'acceptabilité, faut-il développer d'autres formes de débat ? Le HCB doit-il travailler à élargir les formes de concertation ?