…et parfois imprudent. En effet, vous êtes bien obligé de dire les choses comme elles sont.
Des économistes servent votre discours, mais vous devriez relire Keynes pour qui « les économistes sont présentement au volant de notre société, alors qu'ils devraient être sur la banquette arrière ». Il avait raison, et ses propos valent pour la société que vous nous construisez.
Comme l'affirmait Adam Smith : « Aucune société ne peut prospérer et être heureuse, dans laquelle la plus grande partie des membres est pauvre et misérable. » Il est donc de notre responsabilité politique de ne pas faire peser les conséquences de la crise financière sur nos concitoyens et de ne pas les jeter dans la misère.
La question qui nous est posée, la plus importante, la question vitale pour changer, pour rompre avec la logique actuelle, est de décider d'une autre répartition des richesses. « Parce que le milliardaire n'a pas récolté sans peine, il s'imagine qu'il a semé », disait Jean Jaurès. Les richesses créées et les plus-values générées doivent bénéficier aux ouvriers, aux enseignants, aux savants, aux employés, aux techniciens, aux agents de maîtrise…