Cet amendement concerne les contenants alimentaires, principale cause de l'imprégnation des nourrissons par le bisphénol. Les travaux précédents de l'AFSSAPS ont montré que l'imprégnation du nouveau-né était due, dans 10 % des cas, au biberon, et dans 90 % des cas à l'imprégnation préalable de la mère, à l'allaitement maternel ou maternisé. Je propose en conséquence d'étendre la suspension de l'utilisation de contenants alimentaires produits à base de bisphénol et de ne pas la limiter aux biberons.
Cette mesure a déjà été prise au Danemark. Lorsque nous en avons traité dans un débat précédent, nous avons laissé un délai pour tenir compte de l'objection selon laquelle l'industrie devait s'adapter. Aujourd'hui, les contenants alimentaires destinés aux nourrissons et à la petite enfance produits par Nestlé et Danone, les deux plus importantes entreprises du secteur concernés, ne contiennent déjà plus de bisphénol.
Il convient d'autant plus d'adopter cet amendement que ces mesures sont déjà, à l'heure actuelle, largement appliquées sur le continent américain et même au Costa Rica, et que les matériaux de substitution existent et sont produits par les entreprises.