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Intervention de Xavier Bertrand

Réunion du 14 avril 2011 à 15h00
Débat sur la responsabilité sociale des acteurs économiques

Xavier Bertrand, ministre du travail, de l'emploi et de la santé :

Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, il est important que nous ayons ce débat sur la responsabilité sociale dans le contexte actuel d'après-crise – car c'est un fait, nous ne sommes plus au coeur de la crise, même si j'ai bien conscience que, pour nos concitoyens, on ne pourra véritablement parler d'après-crise que lorsque le chômage aura nettement et durablement reculé. La crise économique mondiale a changé beaucoup de choses. Ainsi, elle nous a montré que nous devions, plus que jamais, mettre ce sujet au coeur de nos réflexions, au plan international, notamment européen, comme au plan national.

Au plan international, ce thème fait partie des priorités de la présidence française du G20. Comme le Président de la République l'a rappelé devant l'OIT en 2009, nos concitoyens attendent que nous prenions désormais en compte la dimension sociale de la mondialisation. Nous ne devons pas seulement nous intéresser aux enjeux économiques et financiers, mais aussi réfléchir aux questions de travail, d'emploi et de développement durable. Nous allons donc mener une réflexion sur la cohérence entre nos différentes politiques, comme le respect effectif des droits fondamentaux du travail, le commerce mondial et l'aide au développement – autant de sujets évoqués tout à l'heure par Philippe Vigier.

Au plan national aussi, il est important de placer ce sujet au coeur de nos préoccupations. Ma mission, en tant que ministre du travail, de l'emploi et de la santé, est de contribuer à rebâtir la confiance entre l'entreprise et le monde, entre les salariés et les employeurs, et je pense que la responsabilité sociale est l'un des éléments de cette confiance sans laquelle on ne peut rien bâtir.

Les entreprises ont, elles aussi, tout intérêt à adopter des stratégies de responsabilité sociale, parce que le développement social et environnemental peut leur permettre d'améliorer leur performance économique au bénéfice de l'emploi, mais surtout d'établir une relation particulière avec leurs salariés. Le principal capital n'est financier qu'aux yeux de certains. Je considère, pour ma part, qu'il est avant tout humain. Voilà pourquoi mon ministère a engagé un certain nombre d'actions pour encourager la responsabilité sociale des entreprises.

Je pense à l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes – Nicole Ameline a constitué un exemple dans ce domaine, par les fonctions ministérielles qu'elle a occupées – et, d'une manière générale, à toutes les actions visant à permettre à chacun d'accéder aux responsabilités qu'il mérite, en matière d'emploi des jeunes, des seniors ou des personnes handicapées.

Je pense aussi aux mesures en faveur de la qualité de vie au travail. À mon avis, travailler plus, faire travailler plus de monde, est toujours un objectif, mais la qualité de vie au travail est tout aussi indispensable.

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