Surtout qu'il ne s'agit pas d'une initiative gouvernementale, mais d'une initiative parlementaire. Nous sommes ici pleinement dans l'exercice de notre responsabilité.
J'aurais donc souhaité que vous alliez au-delà d'une abstention que j'ai qualifiée de positive. J'aurais souhaité que nous envoyions ensemble un signal fort de moralisation aux entrepreneurs, afin de les inciter à assumer leurs responsabilités, et aussi aux salariés, pour qu'ils sachent que nous sommes les garants des protections de ceux qui sont confrontés à des difficultés sociales.
Chers collègues de gauche, dites-vous bien que nous avons cela en partage parce que nous sommes tous des élus de la République et que, dans nos territoires d'élection, nous avons tous été confrontés à des drames de vie auxquels nos compatriotes ont eu à faire face. J'aurais souhaité que dans cette initiative parlementaire nous soyons simplement tous ensemble.
Monsieur le ministre, en décidant de soutenir cette proposition de loi, vous avez fait un geste dont l'importance n'est pas seulement symbolique.
Nous devions aussi tenir cet engagement dans le prolongement d'une proposition de loi que nous avions fait adopter et qui visait à mettre un terme à des propositions de reclassement certes prévues par la loi mais néanmoins indignes : des personnes bousculées et fragilisées se voyaient proposer des salaires à 450 euros ! Nous avons contribué ensemble, mes chers collègues, à faire en sorte que nous soyons aussi les protecteurs de ceux qui souffrent.
Enfin, je voudrais dire que je suis profondément choqué par les déclarations du président de Total. Aujourd'hui même, il a annoncé des plans de licenciements de 100 personnes par an à terme, en appelant à des départs, alors que son groupe affiche des bénéfices considérables…