Les consommateurs risquent de payer, dites-vous. Permettez-moi de rappeler qu'en 1992, à la suite de l'effondrement des prix de la viande bovine, nous avions proposé à l'issue de la commission d'enquête que les produits de consommation périssables fassent l'objet d'un délai de paiement de vingt et un jours. Cette proposition qui avait entraîné une levée de bouclier de la grande distribution dans sa totalité. Michel-Edouard Leclerc, avec sa démagogie habituelle, avait même financé la publication dans tous les journaux de placards publicitaires expliquant que la limitation des délais de paiement conduirait à une augmentation des prix finaux payés par les consommateurs.
Je vous le dis, monsieur le ministre, s'il existe un observatoire des prix opérationnel qui contrôle les marges et l'évolution des prix d'amont en aval, nous serons en mesure d'établir une nouvelle répartition de la valeur ajoutée entre l'aval et l'amont, évitant de ce fait une répercussion sur les prix payés par les consommateurs.