Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des affaires économiques, mes chers collègues, je voudrais à mon tour saluer l'initiative de Jean Dionis du Séjour et de Charles de Courson.
Le sujet qui nous réunit aujourd'hui, à savoir l'impact de la différence du coût de la main-d'oeuvre entre pays européens dans le secteur des fruits et légumes, est déjà ancien. Élu de l'Alsace, je suis aux premières loges pour en mesurer les effets entre la France et l'Allemagne. C'est fort de ce constat que j'ai moi-même milité, depuis 2002, auprès des ministres de l'agriculture successifs en faveur de mesures de régulation permettant de combler ce fossé.
Mais revenons un instant sur le contexte historique. J'ai entendu, à gauche, différentes analyses, dont certaines sont pertinentes tandis que d'autres sont évidemment davantage teintées d'idéologie. Il est cependant un point qui n'a jamais été évoqué, je veux parler du choix qu'a fait la France, au début des années 2000, de la généralisation des 35 heures, en pensant que cette nouvelle norme allait devenir la référence universelle,…