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Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Réunion du 14 avril 2011 à 9h30
Renforcement de la compétitivité de l'agriculture française — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, nous sommes réunis aujourd'hui pour débattre d'une proposition de loi dont l'audace s'explique tout simplement par l'urgence.

Personne n'ignore que l'agriculture française, après avoir connu un brillant renouveau, est entrée dans une période interminable de difficultés, d'incertitude et de souffrance, très préjudiciable à la puissance économique, à la cohésion territoriale, à l'identité même de notre pays. La cause de cet état de fait est très simple : l'incohérence totale de notre politique.

D'un côté, l'ouverture totale de nos frontières, le détricotage de la politique agricole commune et la fin des protections ; de l'autre, les charges sociales les plus élevées d'Europe, des entreprises agricoles et des agriculteurs qui sont entrain de crever – pardonnez-moi l'expression –, des surfaces agricoles réduites chaque année, tout cela dans un silence absolu ! Notre assemblée vivrait-elle en apesanteur, hors de toute réalité ?

Il est pourtant clair, au vu des chiffres qui accompagnent la proposition de loi du Nouveau Centre sur la réduction des surfaces agricoles et la disparition de nos producteurs, que, si l'on continue comme ça, nous importerons bientôt tous nos produits. Nous les importerons d'Espagne ou d'Allemagne, mais comment financerons-nous alors la protection sociale et comment préserverons-nous l'équilibre social de notre pays ? C'est une pure folie !

Il y a en vérité deux solutions : traiter les deux racines du mal. Il faut d'abord abaisser les coûts de production agricole, en transférant une partie des charges sur la grande distribution. C'est une bonne idée, nécessaire et juste, même si les pouvoirs publics doivent se donner les moyens d'un contrôle accru des prix sur cette grande distribution prédatrice. Je soutiens donc totalement la proposition de loi du Nouveau Centre, qui n'a rien d'une proposition ultralibérale.

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