…et celle de la viticulture, chère à Philippe Martin, à moi-même et à nombre de nos collègues. On peut également citer le porc : pourquoi a-t-on assisté, lors des dix dernières années, à une très forte augmentation de la production allemande de porc, tandis que la production française stagnait ? Cela tient non pas seulement aux conditions de production dans les exploitations, mais aussi à l'abattage. Actuellement, nous exportons nos porcs pour qu'ils soient abattus en Allemagne, tant le différentiel de compétitivité entre les deux pays a augmenté !
Je pourrais aussi parler de la viticulture. Dans ma région, le champagne est relativement épargné, car le positionnement en haut de gamme de ce produit a permis d'absorber le différentiel. Mais qu'en est-il des VDQS, et des autres vins qui n'occupent pas le haut de gamme ? En termes de prix de revient, ils se font complètement enfoncer ! Dans le Sud-Ouest, nombre de producteurs ne parviennent même plus à couvrir leurs coûts de production.
Je pense donc que nous avons eu raison de soulever le problème du coût de la main-d'oeuvre, et si de très nombreux collègues de l'UMP ont cosigné notre proposition, c'est qu'ils considèrent, eux aussi, que l'on ne peut pas continuer ainsi. Mais que faut-il faire ? Vous nous dites, monsieur le ministre, que si nous avons raison de soulever le problème, nous proposons de mauvaises solutions pour y répondre.
Je veux aborder la question de l'euro-compatibilité. S'il est un groupe fondamentalement pro-européen, c'est bien le nôtre, et nous avons toujours gardé la même position sur ce point, quelles que soient les évolutions de l'opinion publique.