On a l'impression que ces 360 millions servent de justification au renvoi des malades dans leur pays, que vous faites le raisonnement suivant : « Nous avons financé les anti-rétroviraux, les interférons, les vaccins contre l'hépatite B. Les malades étrangers les ont dans leur pays d'origine. Donc, ils peuvent repartir chez eux. » (Protestations sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Ce n'est pas si simple !
Je prends l'exemple du Cameroun que je connais bien. Il a beau y avoir des trithérapies à Yaoundé, leur disponibilité n'est pas assurée s'il n'y en a pas à 150 kilomètres de là ! Or, je crains fort, monsieur le ministre, qu'avec la nouvelle rédaction que vous proposez, il suffise qu'il y ait trois boîtes de trithérapie à Yaoundé pour qu'un Camerounais soit renvoyé chez lui... Le gros problème, c'est l'interprétation qui sera faite du texte.
Si l'article 17 ter ne change rien, retirez-le, monsieur le ministre. Si vous le laissez, c'est bien parce qu'il change quelque chose.