La France est le deuxième contributeur au Fonds mondial de lutte contre le sida. Sa contribution s'élevait jusqu'à présent à 300 millions d'euros par an. Elle a été portée cette année, par la volonté du Président de la République, à 360 millions. C'est dire si notre contribution à la lutte contre les grandes pandémies est importante.
Or, quand je suis allée en Guyane, j'ai constaté que des malades du Surinam traversaient le fleuve Maroni pour venir se faire soigner en territoire français. Lorsque je les ai interrogés sur les raisons de leur venue, ils m'ont répondu qu'ils venaient en Guyane parce qu'ils ne pouvaient pas être soignés chez eux. Je savais pertinemment que c'était faux, puisque j'avais rencontré la veille les personnes chargées de la mise en oeuvre du Fonds mondial de lutte contre le sida au Surinam, qui nous avaient dit qu'elles avaient encore de la place pour soigner des malades.
Je ne suis pas favorable au renvoi des malades qui ne peuvent pas se faire soigner chez eux, mais, lorsque la France aide au traitement gratuit de certaines maladies, comme avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, je demande qu'on en informe au moins les malades.