À plusieurs reprises, plusieurs d'entre vous m'ont légitimement interrogé sur cette question des petites retraites agricoles, dont le niveau est en effet indigne, notamment pour de nombreux d'agriculteurs âgés qui ont beaucoup travaillé, et pour beaucoup de femmes.
Sans vouloir rouvrir la polémique sur la date à laquelle les mesures ont été décidées ou mises en oeuvre, je rappelle que des avancées sensibles ont été réalisées en faveur des retraités de l'agriculture, avec en particulier, monsieur Lejeune, la création du régime d'assurance vieillesse complémentaire obligatoire, qui garantit, après une carrière complète de chef d'exploitation agricole, un montant total de pension de retraite de base et de retraite complémentaire au moins égal à 75 % du salaire minimum de croissance net. Cette retraite complémentaire assure un complément de revenus d'environ 1 000 euros par an à plus de 450 000 retraités. Elle est, je vous le confirme, revalorisée chaque année pour respecter l'objectif, que vous avez rappelé, de 75 % du SMIC.
Il est légitime de demander, comme vous le faites, que l'on aille plus loin, notamment pour les plus petites retraites, comme l'a dit le Président de la République lui-même dans son discours de Rennes, que vous avez attentivement écouté. Toutes ces demandes légitimes, et particulièrement celles qui dont la satisfaction est la plus nécessaire pour les gens qui souffrent le plus et qui en ont le plus besoin, font partie des débats que nous avons ouverts pour préparer le grand rendez-vous de 2008 sur les retraites. Nous prendrons donc en compte ces demandes, monsieur Lejeune, comme les autres interpellations qui m'ont été adressées ce soir, et les relaierons dans ce débat si important, en particulier, pour les agriculteurs et les agricultrices.