Il est vrai, monsieur Reiss, que les jeunes agriculteurs qui veulent engager des travaux ont besoin d'une autorisation de financement, mais nous, en face, nous devons de notre côté pouvoir fournir les crédits. J'ai déjà largement répondu à Yannick Favennec, à M. Binetruy sur cette question de la petite installation, mais je comprends et je relaierai vos inquiétudes, puisque cette priorité en faveur de l'installation des jeunes est aussi la mienne.
Je rappellerai, pour compléter les réponses précédentes, qu'au-delà des prêts de la dotation « jeune agriculteur », le projet de loi de finances prévoit 10 millions d'euros pour les actions d'animation et d'incitation à l'installation ; 25 millions pour les aides au départ, qui, je le répète, favorisent également l'installation ; enfin 5 millions pour financer les stages d'installation, montant qui sera complété par une partie du compte d'affectation spéciale pour le développement agricole et rural, le CASDAR.
Je vous rappelle enfin qu'un nouveau parcours d'installation est en cours d'expérimentation et que son évaluation va commencer. Nous en discutons avec l'organisation des jeunes agriculteurs.
Je vais en tout cas étudier les moyens de remédier à cette impossibilité d'engager des travaux avant d'avoir une autorisation de financement. Il faudra veiller cependant au respect de la réglementation communautaire car nous ne sommes pas tout seuls dans cette affaire. Je vais quand même regarder s'il n'y a pas moyen d'avancer vers une plus grande simplification, s'agissant d'un problème qui m'a souvent été soumis.