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Intervention de Michel Barnier

Réunion du 13 novembre 2007 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2008

Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche :

Si, je vais au supermarché avec mon caddy, ne vous inquiétez pas. Je pourrai même y aller avec vous ! (Rires.)

J'ai acheté des tomates bio il n'y a pas très longtemps, des tomates anciennes cultivées du côté d'Aix-en-Provence, et je vais aller visiter cette exploitation, parce que je les ai trouvées très bien présentées. Elles étaient emballées effectivement, je n'ai pas compris que c'était obligatoire, j'ai pensé que c'était une forme de commercialisation assez intelligente des producteurs, avec en plus des recettes.

J'organise une importante réunion, le 23 novembre, avec l'ensemble de la filière, sur la consommation des fruits et légumes. Les Français ne mangent pas les cinq fruits et légumes qui seraient nécessaires, loin s'en faut, en particulier les jeunes, qui consomment quatre fois moins de fruits et légumes que leurs grands-parents, et les personnes des milieux défavorisés. Les jeunes des milieux défavorisés sont donc doublement pénalisés.

Il faut maintenant aller au-delà de la communication et de la promotion. J'ai donc décidé de travailler avec l'ensemble de la filière Interfel, et peut-être d'autres partenaires, à une opération de distribution de fruits découpés dans les écoles, peut-être dans des départements ou des régions volontaires. J'ai participé hier en Allemagne, avec mon collègue allemand, à une distribution de ce type. Je voudrais faire la même chose.

Nous devons sortir de la situation actuelle, qui est incroyable. On dit qu'il faut manger des fruits et légumes pour des raisons de santé publique, mais les prix sont très élevés et, à la base, les producteurs ne sont pas bien payés. Je vais donc essayer de trouver où se trouve le problème. J'en profiterai pour soulever cette question du bio.

Je vous confirme qu'avec le plan de développement rural 2007-2013, l'agriculture bio bénéficiera comme par le passé d'aides à la conversion, dans le cadre des mesures agro-environnementales territorialisées, dont le budget, je vous le rappelle, sera doublé en 2008. Ces aides seront cofinancées par l'État et par l'Union européenne. Dans les régions qui en ont fait le choix, une aide au maintien peut être mise en place, cofinancée par les régions et par l'Europe.

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